Me David Lepidi est l'avocat de l'association "équipe d'action contre le proxénétisme", qui s'est constituée partie civile dans le procès du Carlton. Selon lui, il est encore trop tôt pour savoir si Dominique Strauss-Kahn a violé la loi en participant à des soirées libertines avec des prostituées. "Nous pourrons, à la suite des débats, trancher une position pour qualifier l'infraction", explique-t-il.
Mounia, l'une de ces anciennes prostituées, assure ne jamais avoir touché d'argent de la part de DSK : "Lorsque vous allez voir une prostituée et que vous la payez : vous êtes un client. (...) Tirer profit de la prostitution en nature ou en argent, c'est exactement la même chose. Etre client, c'est payer. Quand on ne paie pas, c'est que l'on profite d'un système organisé pour vous"
David Lepidi considère donc qu'il faudra "démontrer que DSK a tiré profit en nature de la prostitution et qu'il ne pouvait pas ignorer qu'il y avait des prostituées autour de lui. Car s'il ne le sait pas, il ne peut pas tirer profit d'un réseau international de proxénétisme".